Alors que les déclarations récentes de Me Augustin Senghor ont suscité un débat intense au sein de la sphère footballistique africaine, une mise au point s’impose. Il est impératif d’élever le niveau de réflexion pour poser les bonnes questions et rétablir certaines vérités, loin des accusations stériles ou des postures identitaires.
Le Maroc, acteur engagé du football africain
Contrairement aux insinuations de domination ou d’ingérence, le Maroc ne fait que jouer son rôle — pleinement — au service du développement du football continental. Par sa politique d’accueil des sélections africaines en difficulté, la mise à disposition d’infrastructures modernes, et son soutien logistique et technique à plusieurs fédérations, le Royaume chérifien s’affirme comme un partenaire solidaire, structuré et visionnaire.
Un débat dangereux : la fracture identitaire
Réduire les tensions actuelles à une opposition entre « monde arabe » et « Afrique subsaharienne » est non seulement simpliste, mais dangereusement régressif. Le football africain n’est pas une juxtaposition d’identités géographiques ou linguistiques, mais un espace d’union, de complémentarité, et de coopération interrégionale. Francophones, anglophones, lusophones ou arabophones participent, ensemble, à une même ambition : élever le niveau du football africain sur la scène mondiale.
Où était Me Senghor face à l’ingérence de la FIFA ?
Autre point d’interrogation soulevé : l’absence de remise en cause du rôle de la FIFA dans les déséquilibres dénoncés. Depuis 2017, l’instance mondiale a largement influencé la gouvernance de la CAF, en orientant la révision des statuts, les critères d’éligibilité, voire la désignation de certains cadres. Pourtant, Me Senghor, premier vice-président de la CAF, est resté silencieux durant cette période charnière. Pourquoi ce soudain éveil ?
Appel à une réforme lucide et équitable
Ce que réclame aujourd’hui une grande partie du continent, c’est une gouvernance claire, inclusive et représentative, qui ne repose ni sur l’exclusion, ni sur les procès d’intention. Le Maroc ne gouverne pas la CAF. Il y exerce simplement ses droits en tant que membre actif, comme le Sénégal, comme l’Afrique du Sud, comme tous les autres. C’est donc collectivement que l’Afrique doit s’interroger, repenser son avenir, et renforcer ses institutions.
La CAN 2025, qui se déroulera au Maroc, peut et doit être le symbole de cette unité retrouvée. Plutôt que de chercher des boucs émissaires, engageons-nous dans une intégration ambitieuse, fondée sur la vision stratégique et la réforme partagée.
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