Un individu a été présenté devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) le mardi 19 mars 2024. Il est accusé d’avoir proféré des insultes à l’égard de l’ancien député Rachidi Gbadamassi sur les réseaux sociaux.
En effet, le prévenu, nommé Obadimèdji Kamarou-Dine, également connu sous le pseudonyme d’« Alpha Yarakini », est détenu depuis le 8 septembre 2023, accusé de harcèlement via les moyens de communication électronique et d’incitation à la violence et à la haine. Rachidi Gbadamassi a témoigné devant les juges que « Alpha Yarakini » le ciblait régulièrement dans des discussions sur WhatsApp en proférant des insultes à son encontre.
Parmi les allégations portées, le prévenu aurait déclaré la mère de l’ancien député comme folle et son père comme marabout. Des accusations d’inceste avec ses proches et d’entente avec le président Patrice Talon pour l’implantation d’une base militaire française à l’aéroport de Tourou à Parakou ont également été proférées. Devant la cour, Rachidi Gbadamassi demande une peine de prison ferme et qu’une indemnité de 10 millions de francs CFA à l’égard du prévenu.
De son côté, l’accusé Bien a admis les faits et s’est même excusé auprès de l’ancien maire de Parakou. Cependant, il a évoqué les raisons ayant motivé ses insultes contre Rachidi Gbadamassi. En janvier 2022, il affirme avoir été agressé par des individus armés de cailloux et de machettes derrière le Camp militaire de Parakou, et accuse l’ex-député d’être le commanditaire. Il prétend également que Gbadamassi l’aurait qualifié de déséquilibré mental et d’agent de l’ancien président Boni Yayi.
Après les échanges, le dossier a été renvoyé au 28 mai 2024 par la Cour. À cette date, les trois jeunes présumés impliqués dans l’agression seront convoqués et entendus, tandis que le prévenu devra fournir des preuves des insultes proférées par Gbadamassi.
Elisée ANANI