Alors qu’environ 50 000 personnes ont été déplacées, les premiers morts étaient dénombrés, dimanche, dans la ville de Fianarantsoa à Madagascar, sur les hautes terres centrales.
Vitrine Info vous propose des contenus originaux. Vitrine Info, c’est la fiabilité des informations, c’est également l’information en temps réel. Adoptez-le et consommez-le sans modération. Soutenez-Nous !
Toits arrachés, maisons soufflées, arbres couchés en travers des routes… Les premières heures du jour, dimanche 6 février, ont levé le voile sur le chaos laissé par le passage de Batsirai sur la côte est de Madagascar.
Le cyclone de forte intensité, chargé de vents soufflant à plus de 170 km/h et de fortes pluies, a touché terre, samedi soir vers 20 heures (18 heures de Paris), à une dizaine de kilomètres de la ville de Mananjary, soit un plus au sud que la trajectoire attendue. Il a ensuite poursuivi sa course à travers l’île pour ressortir dimanche après midi dans le canal du Mozambique au niveau de Tuléar, en ayant perdu beaucoup de sa puissance.
Cette déviation laisse espérer un bilan moins lourd que prévu puisque la capitale, Antananarivo, et le principal port, Tamatave, situé à 480 km au nord du point d’impact, ont été épargnés. « Nous devons être prudents, il est encore trop tôt pour dresser un bilan, mais il est vraisemblable que le nombre de sinistrés avoisinera 150 000 personnes plutôt que 600 000 comme nous le redoutions », expliquait, dimanche en fin d’après midi, Jean-Benoît Manhes, représentant adjoint de l’Unicef à Madagascar. Alors qu’environ 50 000 personnes ont été déplacées, les premiers morts étaient dénombrés dans la ville de Fianarantsoa, sur les hautes terres centrales.
D’après un responsable du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), Paolo Emilio Raholinarivo, au moins dix personnes ont péri à cause des intempéries, selon un bilan provisoire. Dimanche, les acteurs humanitaires sous la coordination du BNGRC ont commencé à collecter les informations pour évaluer l’ampleur des dégâts et secourir les dizaines de milliers de personnes qui, pour la majorité d’entre elles, auront tout perdu. « Les populations rurales des zones sinistrées n’avaient déjà pas grand-chose, aujourd’hui elles n’ont plus rien », poursuit M. Manhes.
La région de Mananjary, comme toute la bande côtière qui s’étend vers le sud, est une zone agricole où est notamment cultivé le riz. Elle est traversée par le canal des Pangalanes, construit à l’époque de la colonisation française pour faciliter l’exportation de la production et désenclaver la région. Sa réhabilitation était en projet. Les fortes pluies qui se sont abattues ont lessivé les champs dont certains restent inondés.
Vous recherchez un canal de diffusion d’informations et de productions de tous les sports du Bénin et du monde. Méga Sports est la solution ! Rejoignez-nous vite !